Capricorne, que vous réserve votre journée ?
Chère Capricorne,
Le 27 octobre 1904, Pablo Picasso, tout juste installé à Paris, peignait son premier tableau de la période rose, « Famille de saltimbanques ». Un univers doux-amer, tendre et discipliné, entièrement habité par des personnages silencieux, introspectifs, souvent perchés sur un fil invisible entre douleur muette et élévation. Curieux hasard : l’orbite astrale d’aujourd’hui vibre avec la même mélancolie poétique. Toi aussi, chère Capricorne, tu portes ce mélange rare d’endurance et de sensibilité, de rigueur patiente et de rêveries que tu caches sous ta carapace de signe de Terre. Mais ce matin, avec la Lune en conjonction à Neptune, celle qui trouble les eaux claires, il se pourrait bien que cette façade se fissure, le temps d’un soupir ou d’un aveu volé.
Comme tout signe cardinal, tu possèdes le don rare de mettre en mouvement les fondations, de commencer ce que d’autres s’ingénient à fuir. Ce 27 octobre, sous cette conjonction inspirée mais parfois déstabilisante entre la Lune et Neptune en Poissons, tu es invitée à regarder l’envers de ton décor, celui que tu tends à ignorer au nom de la performance. Et si la fragilité n’était pas l’ennemie de l’ambition, mais sa matrice même ?
Amour : Si ton cœur était un jardin, ce lundi y résonnerait comme une pluie douce qui réveille les graines oubliées. Les Capricorne en couple pourraient percevoir un léger flottement entre eux et leur partenaire, une impression que l’autre parle une langue fluide, poétique, mais parfois insaisissable. Ne cherche pas à tout décoder. Écoute plutôt ce qui se joue dans les silences. Les célibataires, quant à eux, pourraient vivre un éclair de lucidité ou une rencontre subtile, qui ne fait pas de bruit mais dérange, comme un rêve trop réel. Laisse les symboles parler. L’amour, aujourd’hui, te préfère vulnérable et sincère, plutôt que solide et fermée.
Travail : L’énergie est floue, mais le potentiel est grand. Tu pourrais ressentir un léger flottement au bureau ou dans tes projets, une envie d’être ailleurs, ou plus précisément : autrement. Le piège serait de croire que ta valeur se mesure au rendement. Ce lundi, permets-toi de ralentir, de remettre en question un automatisme. Malgré ton hyper-conscience du devoir, tu gagnes à te reconnecter au sens profond de tes actions. Questionne. Respire. Ce que tu construis repose sur des bases solides, mais l’âme de la maison, elle, a peut-être besoin d’un réancrage.
Santé : Les énergies ne sont pas agressives aujourd’hui, mais elles demandent une forme d’écoute intérieure. Ton corps t’envoie des signaux discrets. Le stress pourrait se loger dans les épaules ou dans ton sommeil. Un peu de poésie ou une promenade lente sous les arbres t’aiderait davantage qu’une séance de sport trop intense. Neptune t’invite à te reconnecter à l’être, pas seulement au faire. N’oublie pas que le repos aussi est une forme de sagesse. Et puis, parfois, rêver est juste ce qu’il faut pour guérir la réalité.
Pierre Reverdy : « L’image est une création pure de l’esprit. Elle ne peut naître d’une comparaison mais du rapprochement de deux réalités plus ou moins éloignées. »
Les astres ne t’imposent rien, chère Capricorne. Ils t’invitent. À nuancer ton contrôle. À sentir ce qui frémit sous l’ordre. À accorder à la beauté de l’inattendu une place, même petite. Demain, tu retrouveras ton aplomb pragmatique. Mais aujourd’hui, savoure cette brume légère : elle adoucit les angles et donne du relief à la vérité.
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Douce journée à toi, chère Capricorne !
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